La « crise de l’école » : un « mythe médiatique » ?
Alors qu'en ce mois de mai, l'école revient à la « une » de l'actualité[1], nous nous proposons de faire ici l'analyse de quatre sujets qui nous paraissent[2] assez archétypaux des représentations diffusées sur l'école[3] dans les journaux télévisés du début du XXIe siècle.
Les sujets analysés :
- Le métier d'enseignant et son évolution, INA, JT, FR3, 12/13, 1er septembre 2007: http://www.ina.fr/economie-et-societe/education-et-enseignement/video/3428945001006/le-metiers-d-enseignant-et-son-evolution.fr.html
- L'autorité à l'école, INA, JT, FR2, 4 septembre 2007 : http://www.ina.fr/economie-et-societe/education-et-enseignement/video/3431941001008/l-autorite-a-l-ecole.fr.html
- Enseignants surnuméraires, INA, JT, FR2, 20H, 11 mars 2005: http://www.ina.fr/economie-et-societe/education-et-enseignement/video/2791076001010/enseignants-surnumeraires.fr.html
- Parole de profs, INA, JT, FR2, 20H, 21 mai 2003: http://www.ina.fr/economie-et-societe/education-et-enseignement/video/2298403001012/paroles-de-prof.fr.html
QUOI ?
Nous avons pour cela choisi deux sujets de Nabila Tabouri, à savoir, un montage titré Enseignants surnuméraires diffusé le 11 mars 2005 dans le 20 H de France 2 ainsi que le sujet intitulé Parole de profs diffusé dans le 20 H du 21 mai 2003, la veille d'une journée de grèves et de manifestations. En outre, nous avons sélectionné un reportage de Laéticia Legendre titré L'autorité à l'école, diffusé le 4 septembre 2007 dans le 20 H de David Pujadas ainsi qu'un montage sur Le métier d'enseignant et son évolution présenté le 1er septembre 2007 dans l'édition nationale du 12/13 de France 3 dans le cadre d'une rentrée scolaire marquée par la mise en place d'un comité de réflexion sur le métier d'enseignant. Ces quatre sujets nous ont paru représentatifs du regard porté sur l'école et l'Education nationale par les rédactions des grandes chaînes nationales françaises.
COMMENT ?
Nous n'avons pas la prétention dans le cadre de cette étude d'épuiser l'ensemble des représentations véhiculées de cette institution ; il s'agit ici avant tout de mettre en valeur quelques-unes de ces représentations et de proposer des hypothèses permettant de comprendre comment certaines images parfois éloignées de la réalité[4] parviennent à s'imposer dans l'opinion et à influencer le jeu ou le comportement de certains acteurs (gouvernements, syndicats mais aussi élèves et professeurs) dans un contexte où, depuis 2002, de nombreuses réformes ont été proposées par les ministres de l'Education nationale qui se sont succédés.
Pour André D. Robert, ces réformes (décentralisation, suppression des emplois jeunes mais aussi réduction du nombre de postes ou réforme de la carte scolaire...) s'inscrivent dans un système cohérent marqué par l'influence de plus en plus prégnante des théories néolibérales et par le passage d'une orientation libérale de « basse intensité » à une orientation libérale de « haute intensité » [5].
Dès lors, dans ce contexte où se multiplient les attentes vis à vis d'un système éducatif chargé à la fois de former des citoyens, de les préparer à entrer sur le marché du travail, de réduire les inégalités sociales tout en garantissant l'égalité des chances, quelles furent les principales représentations de l'école véhiculées par les chaînes publiques de la télévision française dans les sujets diffusés aux JT ?
NOTRE ANALYSE
L'analyse de ces quelques sujets nous conduit à faire le constat suivant : les représentations dominantes de l'école sont assez fortement connotées négativement, articulées autour de quelques stéréotypes portant principalement sur les élèves[6] et sur le corps enseignant, appuyées sur un passé idéalisé et masquant souvent la diversité des situations ainsi que la complexité de la réalité scolaire.
Le corps enseignant comme symbole d'une école en crise
Dans la majorité des reportages vus et dans le cas des quatre sujets analysés, l'école est présentée comme une institution sinon en crise, du moins en difficulté. Ces difficultés sont incarnées par l'adaptation jugée difficile des enseignants[7] à de nouvelles exigences de la société (et/ou de l'institution) et à de nouveaux publics.
Le sujet intitulé Le métier d'enseignant et son évolution, alternance de commentaires sur images de classe et d'interviews, donne ainsi un certain nombre de statistiques censées dresser un portrait type de la profession (forte féminisation, âge moyen de 42 ans, salaire moyen à l'entrée dans le métier...) et souligne que la dernière réforme date de 1989 (la Loi Jospin) bien que les conditions d'enseignement aient fortement évolué depuis cette date. En outre, ce sujet insiste sur les difficultés des jeunes enseignants en Zone d'éducation prioritaire (ZEP) et sur les problèmes de formation, mais rappelle tout de même la diversité des conditions d'enseignement.
Caricature de Charb-Crap
Moins contrasté, le reportage titré L'autorité à l'école est consacré à une expérience de permis à point dans un établissement scolaire de la banlieue de Lyon. L'occasion est ainsi donnée à la rédaction de couvrir la rentrée scolaire[8] à travers le thème récurrent d'une école en quête d'autorité. Le présentateur David Pujadas tout comme la journaliste Laéticia Legendre, posent le manque de respect de l'école et de l'autorité comme un fait établi et appuient leurs discours sur le témoignage d'une surveillante de cantine (« l'année dernière, c'était infernal »), sur un sondage dans lequel près de 50% des élèves affirment que les difficultés qu'ils rencontrent sont dues au manque d'autorité de leurs enseignants et enfin sur les témoignages peu explicites d'un élève et d'un expert, Bernard Defrance auteur de Sanctions et discipline à l'école[9].
Le sujet Paroles de profspropose un dispositif particulier : assis en cercle autour d'une table, de jeunes enseignants échangent sur leur métier à la veille d'une journée de grève, sans qu'aucun commentaire journalistique ne soit ajouté. Cependant, le lancement de David Pujadas évoque d'emblée « le malaise enseignant » ; par ailleurs, les propos sélectionnés sont quasiment tous centrés sur la fatigue, la démotivation et la lassitude des enseignants. Dès lors, leurs revendications sont reléguées au second plan et elles apparaissent plus comme la manifestation d'un ras le bol, que comme le fruit d'une analyse lucide de la situation (le dispositif peut d'ailleurs rappeler certaines scènes de fiction évoquant des regroupements d'alcooliques anonymes).
Une fiction pessimiste sur l'école,
capture d'image du film La journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2009)
En outre, dans le sujet titré Enseignants surnuméraires, Nabila Tabouri attire l'attention sur un rapport de la Cour des Comptes qui estime à près de 100 000 le nombre d'enseignants (de « profs ») sans élève. Si la parole est donnée à Patrick Gonthier du SNES qui relativise ce chiffre et tente de décrypter une réalité plus complexe, le sujet évoque le coût de ces « sureffectifs », un « mammouth de l'éducation » qui serait « mal géré » ou encore un « grand gaspillage » reprenant ici les termes utilisés par Le Figaro et par Jacques Marseille. Le lancement de Béatrice Schönberg évoque certes une réalité plus complexe, mais le sujet n'aboutit qu'à la dénonciation de soi-disant sureffectifs dans l'éducation nationale incarnant la mauvaise gestion du système, sans qu'aucun élément d'enquête complémentaire ne permette de donner quelque crédit à ces idées reçues ou au contraire de les remettre en cause.
Notons enfin, que ces représentations assez négatives de l'institution et de ses personnels vont souvent de pair avec une vision idéalisée du passé scolaire[10]. En effet, de manière récurrente, les sujets sur l'école intègrent des images d'archives en noir et blanc montrant des enfants portant l'uniforme, portant un bonnet d'âne, entrant en rang dans des salles de classe où les cours se déroulent « dans un silence absolu » ; autant d'images censées incarner une époque bénie durant laquelle l'autorité du maître était respectée ce qui permettait à l'école de jouer son rôle (une époque « où l'enseignant n'avait aucun doute sur son rôle et sa place dans la société »[11]).
Une vision idéalisée du passé scolaire : l'école de la Troisième République
Ainsi, entre manque d'autorité, pertes de repères et démotivation, le corps enseignant symbolise de manière assez systématique un monde scolaire en crise. Comment comprendre la force de ces schémas mentaux, de ces figures récurrentes, souvent négatives et stéréotypées, qui ne présentent finalement qu'un aspect d'une réalité beaucoup plus complexe.
La « crise de l'école » : une construction médiatique susceptible de générer une perte de confiance dans l'institution scolaire et ses personnels
Plusieurs facteurs peuvent permettre de comprendre la domination de représentations plutôt négatives de l'école à la télévision en ce début de XXIème siècle.
Les nombreuses missions attribuées à l'école dans un contexte de difficultés économiques persistante générant le maintien du chômage à des niveaux élevés et la « panne de l'ascenseur social » favorisent la diffusion de discours pessimistes[12] sur l'école qui sont souvent répercutés sans distance par certaines rédactions. Des « intellectuels médiatiques » comme Alain Finkielkraut[13], d'anciens responsables politiques comme Claude Allègre[14] voire certains scientifiques comme Jacques Marseille[15] développent un discours articulé autour de l'idée d'un déclin de l'école républicaine auquel certains faits peuvent sembler donner raison (incapacité de l'école à réduire les inégalités sociales, à réduire le nombre de jeunes sortant sans qualification du système scolaire, nombreux faits divers violents se déroulant dans les enceintes scolaires...). Leur vision décliniste se retrouve ainsi dans le choix des thèmes abordés par les rédactions mais aussi dans le vocabulaire utilisé par les journalistes : ils n'hésitent pas à parler de « crise de l'école », de « grand gaspillage », d'une Education nationale qui serait un « mammouth » mal géré... Ces discours acquièrent d'autant plus de forces et de visibilité dans l'espace public qu'ils trouvent une résonnance parmi les nombreuses publications d'enseignants désabusés, reconvertis ou seulement très critiques qui s'étalent dans les librairies. A l'inverse, des études plus rigoureuses et plus scientifiques dressant des bilans contrastés des évolutions de ces dernières années semblent trouver plus difficilement un écho au-delà des cercles d'initiés.
Nicolas Sarkozy et son ministre de l'Education, Luc Chatel, à l'issue de la conférence de presse lors de laquelle le président de la République a présenté la nouvelle réforme du lycée (Reuters, octobre 2009)
Ce cadrage dominant est en outre renforcé par le discours de certains responsables politiques au pouvoir. En effet, à de nombreuses reprises, les réformes proposées sont présentées à l'opinion comme nécessaires du fait de certains blocages réels ou supposés d'un système français qu'on se plait à comparer avec des systèmes soi-disant plus performants[16]. La parole de ces responsables politiques s'accorde donc avec les discours sur la crise de l'école pour légitimer les réformes en cours (décentralisation, fermeture de classe, suppression de postes...). Dès lors, on peut considérer que les discours médiatiques analysés sont assez largement contaminés par ces discours politiques[17] ; la phrase de conclusion du sujet du 4 septembre 2007[18] atteste d'ailleurs de la correspondance entre l'angle choisi par le reportage et le choix du gouvernement de faire du respect de l'autorité à l'école une de ses priorités pour l'année 2007-2008.
Enfin, le fait que les regards des rédactions se tournent souvent vers l'école à la veille d'une journée de grève renforce ces images d'un monde en crise, d'un malaise de la profession voire d'un monde qui refuse le changement et les réformes. Conflits sociaux et crise de l'école vont alors de pair et de nombreux sujets insistent sur la récurrence de ce type de journées, sur les désagréments que cela entraine pour les parents voire sur les inquiétudes des élèves[19].
NOTRE CONCLUSION
Difficultés réelles, nostalgie du passé, influence d'idéologues médiatiques et conservateurs, stratégies politiciennes, de nombreux éléments permettent de comprendre les représentations souvent négatives qui sont véhiculées de l'école et de l'Education nationale dans les médias français[20]. Les rédactions semblent d'autant plus enclines à pointer les insuffisances et les échecs de ce système, que les attentes imposées par les politiques et la société à celui-ci sont toujours plus nombreuses et diverses. Force est de constater que la force incroyable des énergies mises chaque jour au service de la réussite individuelle et collective des jeunes écoliers français trouve finalement peu d'écho dans les discours des journaux télévisés ; de même, si quelques exemples de réussite scolaire ont pu être identifiés, ceux-ci sont pratiquement toujours individuels et jugés atypiques.
On peut malheureusement émettre l'hypothèse que ces discours dominants génèrent des effets à la fois sur les élèves et leurs parents (perte de confiance dans l'institution et dans les professeurs ?) ainsi que sur les personnels (sentiment de dévalorisation ?), effets dont on peut estimer qu'ils pèsent sans doute aujourd'hui lourdement sur le fonctionnement même de l'Education nationale. Gageons que nos responsables sauront analyser les effets de ces représentations et s'attacheront à la mise en place d'une politique de sensibilisation et de communication[21] visant à restaurer l'image d'une institution qui constitue encore un des socles sur lequel repose la cohésion de la société française.
Un regard plus optimiste sur l'école d'aujourd'hui : Entre les murs (Laurent Cantet, 2008)
[1] Voir par exemple la « une » du numéro de Télérama du 21 mai 2011
[2] Le choix a été effectué suite au visionnage d'un grand nombre de sujets portant sur l'école et l'éducation nationale dans le fond de l'INA
[3] Pour une analyse plus générale des discours sur l'école et notamment sur la permanence et la récurrence de la thématique de la « crise de l'éducation », nous renvoyons à Nassira Hedjerassi, Alexia Stumpf, « Discours sur l'école en crise en France : entre médiatisation et résistance », Canadian journal of Education, 29, 1 (2006), p 91-108
[4] Pour une bonne mise au point sur le système d'enseignement et de formation français : Eric Maurin, La nouvelle question scolaire. Les bénéfices de la démocratisation, Paris, Seuil, 2007, 250 p. Voir également Béatrice Mabilon- Bonfils, Laurent Saadoun, L'Ecole en crise ?, Paris, Ellipses, 2008, 172 p et Vincent Troger, Une histoire de l'éducation et de la formation, Éditions Sciences Humaines, 2006, 272 p
[5] André D. Robert, L'Ecole en France de 1945 à nos jours, Grenoble, PUG, 2010, 312 p.
[6] Pour les représentations de jeunes et des élèves, nous renvoyons à notre analyse : « les jeunes à la télévision : de l'âge d'or yéyé aux « sauvageons » ».
[7] Rappelons tout de même ici que les élèves n'apparaissent souvent que comme un décor et que leur parole n'est guère entendue sinon éventuellement comme celle de témoins. Les autres acteurs de l'école (les responsables d'établissement, la hiérarchie de l'Education nationale, les parents d'élèves) sont rarement l'objet de sujets ; ils ont en général le statut de témoins pour les parents d'élèves, de témoins voire d'experts pour les responsables d'établissement et la hiérarchie de l'EN. Les enseignants sont au contraire au cœur de nombreux sujets et il faut souligner que leur parole ne fait pas autorité ; ils n'ont pratiquement jamais le statut d'expert ce que leur rôle de professionnels de l'éducation pourrait pourtant leur conférer.
[8] La rentrée scolaire, la première épreuve du baccalauréat et les résultats du bac constituent quelques-uns des « marronniers » liés au thème de l'école.
[9] Bernard Defrance, Sanctions et discipline à l'école, Paris, La Découverte, 2003, 212 p.
[10] Cette nostalgie de l'école républicaine se retrouve selon Nassira Hedjerassi et Alexia Stumpf dans la diffusion en 2004 du reality showLe pensionnat de Chavagnes : Nassira Hedjerassi, Alexia Stumpf, op.cit.
[11] Le métier d'enseignant et son évolution, INA, JT, FR3, 12/13, 1er septembre 2007
[12] Ces discours anciens remontent à la fin du XIXème siècle et ont été ravivés, notamment à partir du début des années 1980, avec la massification de l'enseignement ; pour une mise en perspective historique des discours sur la « crise de l'école », voir notamment Viviane Isambert-Jamati, Crises de la société, crises de l'enseignement : sociologie de l'enseignement secondaire français, Paris, PUF, 1970, 400 p.
[13] Voir par exemple : Alain Finkielkraut, La querelle de l'école, Paris, Stock, 2007, 228 p. Outre son émission, Répliques sur France Culture, il intervient aussi très régulièrement sur ce thème dans différentes émissions comme il a pu le faire par exemple dans C à dire de France 5 en septembre 2007.
[14] Là encore, les prises de position sont nombreuses ; citons simplement, Claude Allègre, Vive l'école libre, Paris, Fayard, 2000, 281 p.
[15] Historien spécialiste d'histoire économique, invité régulier de l'émission C dans l'air, collaborateur des rédactions du Point, des Echos ou de L'Expansion, il a multiplié les critiques sévères envers l'école et le baccalauréat : voir par exemple, J. Marseille, « Le Bac, ce monument d'hypocrisie nationale », Le Point, 12 juin 2008.
[16] L'exemple le plus récent fut le voyage de Luc Chatel au Danemark en pleine rentrée scolaire 2010 ; couvert par de nombreux journalistes, il permit au ministre de mettre en avant son nouveau cheval de bataille : la réforme des rythmes scolaires. Les enquêtes PISA sont aussi chaque année l'occasion pour les rédactions de comparer le système français aux autres systèmes de l'OCDE ; ainsi, alors que la France se trouve plutôt en milieu de classement, un grand quotidien gratuit n'hésita pas à titrer en décembre 2010 en « une » « Bonnet d'âne pour la France ».
[17] Nous renvoyons ici à la thèse de Ludivine Balland, Une sociologie politique de la « crise de l'Ecole » : de la réussite d'un mythe aux pratiques enseignantes, 2009, Paris X Nanterre.
[18] «...se lever dans la classe, cela suffira-t-il à obtenir le respect de l'école et de l'autorité ; c'est pour le gouvernement une des priorités de cette rentrée », INA, JT, FR2, 4 septembre 2007.
[19] Voir par exemple Grève dans l'Education nationale, INA, JT, FR2, 20H, 14 mai 2003. Si cette vision stéréotypée des grèves dans l'Education nationale est omniprésente, il serait cependant intéressant d'évaluer l'écho rencontré par les différents mouvements, les relais que trouvent certaines revendications enseignantes dans les rédactions et le soutien/l'hostilité affichés vis à vis des différents conflits des années 2000
[20] Ce qui n'empêche pas l'existence, plus rare, de sujets, d'articles ou de dossiers donnant une vision contrastée voire positive de l'école comme l'illustre très bien le dernier numéro du Monde de l'Education titré « Vive les profs » qui dresse le portrait de « 10 enseignants heureux dans leur classe », Le Monde de l'Education, mercredi 18 mai 2011
[21] Remarquons que certaines institutions ont mis en place depuis des années des politiques de communication visant à soigner leur image auprès de l'opinion ; l'armée française, qui dispose par exemple de plusieurs services (Dicod, Sirpa) et de milliers de personnes travaillant à l'amélioration de son image, voit ainsi son indice de confiance (qui dépasse les 80% d'opinions favorables) augmenter très régulièrement depuis une quinzaine d'années